Le jazz comme une drogue.
Billie Holiday est ma drogue. Je m’en injecte. Son accoutumance m’est tragique. Elle se coule en moi à chaque écoute. Le saphir de ma chaîne est ma piqûre d’esclavage. Sa voix est une voix de seringue : elle sonne comme si elle était enfermée dans une seringue et en poussant, on entend les mots s’étirer lentement jusqu’à s’éteindre dans nos veines.
M.E Nabe, L’Ame de Billie Holiday, P.81